Résumé :
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fin de la guerre. Brodeck revient de déportation. Dans son village un homme est tué. L'homme, c'est "der anderer", l'autre, l'étranger, dans la langue de cette région frontalière avec l'Allemagne. Tous les hommes du village ont participé à l'assassinat. C'est "l'Ereigniës", "l'événement". L'anderer fait peur : non seulement il est étranger, mais en plus il dessine, prend des notes. Avec "Ses airs de fouine et ses yeux qui traînent partout", il inquiète, son regard dérange, renvoie comme un miroir les hommes du village à ce qu'ils sont, à leur lâcheté pendant la guerre. "C'est insupportable de se voir ainsi, nu et honteusement vrai, dans le regard d'un étranger". Les hommes ont peur de ce qu'il pourrait "dire qui on est pour pouvoir le raconter là d'où il vient".
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