Résumé :
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Une part croissante de notre vie semble vouée à envoyer et à recevoir des messages – mails, textos, tweets, appels… Cette omniprésence bouleverse aussi bien les relations intimes que les modalités d'accès à la sphère publique. Cette dernière s'en trouve aussi transformée, au point qu'on peine à démêler l'ouverture à de nouvelles libertés de la menace induite par cette « visibilité » constante. Dans cet essai, l’auteur essaie de resituer cette métamorphose de nos instruments de communication et d'écriture dans une histoire longue, celle qui a vu le remplacement du messager physique (dont le facteur est aujourd'hui la dernière incarnation) par les messageries et les échanges instantanés. Qu'est-ce qui se joue dans cette dématérialisation et cette démultiplication des messages ? Ne faut-il pas réserver le concept de message à une forme d'expression adressée à autrui dans laquelle il nous incombe de détacher de tous ces « contacts » la valeur d'une relation singulière : tel est l'enjeu de cette philosophie.
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